La Gazette du Sorcier
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 Rêve de réalité

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Uchi
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MessageSujet: Rêve de réalité   Rêve de réalité Icon_minitimeLun 21 Mai - 19:39

Bon, ben voilà, pour passer le temps entre 2 chapitres de la fanfic de Luna, voici une courte nouvelle (4 chapitres de 3 pages). Comme d'hab, c'est pas super bien écrit, mais c'est fait pour être imaginé, et pas lu simplement. C'est tiré d'un rêve que j'ai fait, ce qui explique en partie le fait que ce soit si court ... Bonne lecture, et j'attend les critiques ^^. En attendant, bienvenue dans le monde de REVE DE REALITE

Chapitre 1 : Dream

Assis dans cette petite pièce baignée par la chaleur du Soleil, je regarde les gens qui se déplacent autours de moi. Pressés. Je ne sais ce qu’ils font, mais cela à l’air important. D’autant plus important qu’ils sont nombreux, plus d’une dizaine peut-être. Je dis peut-être car, depuis les quelques heures que j’ai l’impression d’être là, je n’ai pas encore réussi à reconnaître un visage.
C’est une sensation étrange, car les visages que j’entrevois ne semblent pas réellement humains … Les personnes qui me regardent, cette petite minorité, a comme un voile sur le visage, une sorte de brouillage, un peu comme si c’était en fait leur reflet dans une eu troublée que j’étais en train de scruter. Pas un œil, pas un nez, pas une oreille ne transparaissent. Une sensation vraiment étrange … Au moins puis-je encore voir les couleurs, voilà ce que je pourrai penser, mais je ne réussi pas à m’en souvenir … Sitôt que le sujet que j’observe sors de mon champ de vision, j’en oublie toutes les couleurs qui le composent !
Avec le temps qui passe, je me rend maintenant compte que ce n’est pas le visage que je ne vois pas, mais tout le corps. Ce que je croyais voir nettement est en fait brouillé lui aussi, et je n’arrive finalement qu’à distinguer ces choses que je reconnais tout de même comme étant humaine. Ma vision doit me jouer des tours, c’est la seule explication.
Le temps passe, encore et encore, et je continue de regarder les gens passant. Des heures durant. Je ne m’en lasse pas. Tout du moins, mon corps ne semble pas s’en lasser : quel que soit le membre que j’essaye de bouger, je n’y arrive pas, et reste dans la même position. Mais étrangement, j’ai l’impression d’être à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de corps. Je vois les choses depuis l’intérieur, mais pourtant je réussi à observer des évènements que je suis incapable de voir, vu l’endroit où je me trouve.
Tiens, parlons-en justement de cet endroit où je me trouve ! Je suis exactement … Sur un canapé. Je crois. Je regarde devant moi, donc je ne peut pas réellement en être sûr, mais vu la position dans laquelle je me trouve, ça m’étonne que je sois assis sur une chaise ! Et autour de moi … Autour de moi … Je vois les murs. Je distingue qu’il y a des choses accrochées au mur, des tableaux sûrement, mais je n’en suis pas sûr, car eux aussi semblent flous. Une cheminée, éteinte, normal avec ce beau soleil à l’extérieur. Mais dans cet endroit où le temps et l’espace ne semblent pas avoir de règles, j’avoue que je m’attendais à un peu plus de fantaisie encore ! En tous cas, ce qui est sûr, c’est que j’ignore tout de cet endroit. Je veux dire, tout ce que je vois, ce n’est que le décors d’une maison « banale », il n’y a pas vraiment de signe distinctifs qui pourrait me permettre de savoir où je me trouve. Mais ce que je sais, c’est que je ne suis jamais venu ici. C’est un décors que je ne connais pas, dans lequel évolue des gens que je ne connaît pas, agissant dans l’optique d’un but dont j’ignore tout …
Mon corps se met à bouger, seul. Je ne peux ni parler, ni bouger, je suis prisonnier de ce corps qui agit comme il l’entend et, pourtant, cela ne me dérange pas. Cela m’indiffère même. Je me laisse guider, finalement presque heureux que tout se fasse tout seul. Mon corps se déplace jusqu’à la porte d’entrée, et me voici maintenant en train de l’ouvrir. Une deux, trois, quatre personnes rentrent, encore des personnes dont je ne peut ne peut voir le visage, ça ne m’étonne même plus … Elles rentrent, et tiennent des armes dans les mains : une mitraillette, des pistolets, et même quelque chose qui ressemble à des explosifs. Ils semblent dissimuler ça sous des vestes, en tous cas sont-ils positionnés comme si c’était le cas, mais je ne vois pas lesdites vestes.
Regardant de nouveau le visage des nouveaux venus, je m’aperçoit qu’ils sont différents des autres. Je veux dire par là que je n’arrivai pas à distinguer le visage des gens qui étaient avec moi mais, cette fois, c’est presque pire. Non, c’est vraiment pire en fait. Je ne distingue même pas la couleur de visage, ni ne reconnaît de près ou de loin une quelconque forme se rapprochant d’un visage. C’est juste comme s’il y avait un écran noir qui avait été apposé à leur figure. Un noir de mort. Et, involontairement, j’ai comme un mouvement de recul. Involontairement ais-je dis ? Non, ce n’est pas involontaire, c’est que l’un d’entre eux me menace d’une arme. J’entend comme une détonation, puis une autre, puis une rafale. Des silhouettes floues tombent, deux ou trois, et toutes les autres se mettent à courir dans tous les sens, jusqu’à se recroqueviller dans un coin du mur. Le petit groupe - que je rejoint d’ailleurs bien vite, allant là où mes jambes décident d’aller - est bien vite encerclé par les hommes au visage de noirceur.
Dans cette situation, je ne ressent pas de peur, pas de crainte, même pas d’interrogation. Une fois encore, je me laisse guider, sans chercher d’explications. J’attend, tout simplement. Et j’attend longtemps, au moins est-ce l’impression que j’ai. Mais comme je l’ai déjà dit, comme je le ressent toujours, le temps ne semble pas avoir de prise ici. Tout passe à la fois vite et lentement, et quelques secondes s’étendent pourtant sur plusieurs heures.
Au-dehors, on entend des bruits, des bruits incompréhensibles, mais qui se font entendre encore et encore, comme s’ils attendaient une réponse venant de l’intérieur de cet endroit. Et cette réponse vient, provenant de ces gens en noir. Ils semblent comprendre les bruits, et les reproduire aussi. Mais il n’en est rien pour moi, pour qui ces bruits n‘ont aucune signification, même si j’ai l’impression que mon corps réussi à les assimiler … C’est ça, mon corps semble comprendre, mais pas mon esprit.
Du temps passe encore, et la lumière s’efface bientôt, projetant la noirceur d’une nuit sans lune dans la pièce où nous sommes. Mais dans ces ténèbres apparents, nos assaillants ne semblent pourtant pas se fondre malgré leur couleur, car le noir qu’ils portent semble … lumineux. Un noir qui se détache du noir apparent.
Un grand bruit, qui me déchire les oreilles, et tout semble exploser, tout semble fondre autour de nous. La pièce entière, soudain éclairée de vives lumières, comme si des éclairs la traversaient de part en part, n’est bientôt plus visible tant mes yeux n’ont pas le temps de s’habituer à ces brusques changements de lumière. Tout autour de moi, les personnes qui formaient le groupe « d’otages » tombent comme des mouches, touchées par ces éclairs. Les masques noirs tombent eux aussi, les uns après les autres.
Mes jambes commencent à bouger, essayant de m’emmener à l’écart, vers un endroit où la lumière ne viendrait pas me transpercer de part en part. Sans succès. Quelques pas, puis je m’écroule, atteint par l’un d’eux. Comme au ralenti, je me vois chuter, heurter lourdement le sol, et rester inerte par terre. Comme mort. Ma tête, posée sur le côté, ruisselle de sang qui descend lentement mon visage, et devant mes yeux, me brouillant plus encore la vue que cette dernière ne l’était déjà, et projetant sur la pièce un voile d’une rougeur morbide. Tous tombent autour de moi, tous sans exception. Et alors que le dernier homme noir s’écroule, je sens que la vie a quitté toute la pièce. Tous sont morts. Moi y compris d’ailleurs …
Une lumière, fixe celle là, rentre, puis deux, puis trois … Même sans voir le visage des nouveaux venus, je ressent leur tristesse et leur répulsion face au spectacle qui est face à eux. Des gens rentrent, avec ce qui semble être quelque chose comme des appareils médicaux, mais c’est trop tard. Peut-être l’ignorent-ils, ces gens qui portent le matériel, mais la vie à quitter cet endroit, pour ne plus jamais y revenir. Tous ces corps jonchant le sol ne retrouveront jamais leur esprit. Et toujours cette couleur rouge que projette mes yeux tachés de sang …
Quelqu’un s’approche de moi, un homme je pense, et pose sa main sur moi, à plusieurs endroits. Je crois en tous cas, car je n’arrive plus à sentir quoi que ce soit. Mon corps est mort, et je ne sais même pas comment mon esprit peut encore être là. Miracle ? Non, car je le sens qui s’en va lui aussi. L’homme enlève sa main de moi, et secoue la tête de droite à gauche. Non ? Je suis donc mort ? Il n’y a plus d’espoir, c’est cela que ça veut dire ? Ma question reçoit sa réponse quasi instantanément. L’homme s’éloigne, et revient un instant plus tard, une couverture à la main. Il la déploie, et la laisse tomber sur mon corps inerte … Et tandis que le morceau de tissus tombe, doucement, recouvrant tout mon être depuis mes pieds jusqu’à ma tête, je jette un dernier regard au chaos ambiant. Les visages que je ne pouvais voir m’apparaissent, maintenant qu’ils sont figés pour l’éternité. Des gens que je connais, d’autres que je n’ai jamais vu. Tous déformés par des expressions de douleur intense. Tous transpercés de toutes parts par les éclairs qui ont balayés la pièces. Et mon regard, rougis par le sang, est bientôt obstrué par la couverture, qui retombe lentement devant mes yeux … Et qui semble absorber les derniers rayons de lumières, et m’expédier dans les ténèbres, des ténèbres couleur sang …
Je fait un bond depuis le canapé où je m’étais assoupi. Ce n’était donc qu’un rêve ?!? Voilà qui me rassure. J’essaye de me calmer un petit peu, jetant des coups d’œil quelque peu apeurés autour de moi. J’ai peur de ne pas voir le visage des gens. Je me penche, et croise le regard de quelque un. Tout va bien … J’arrive à voir son visage. Je me rassois tranquillement, et jette un regard circulaire dans la pièce où je suis. Une vaste pièce baignée de lumière, dans laquelle sont accrochés quelques cadres, et où la cheminée éteinte achève de me rappeler une scène similaire : si je ne suis plus dans le rêve ? Alors quoi … !?!
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Uchi
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MessageSujet: Re: Rêve de réalité   Rêve de réalité Icon_minitimeLun 21 Mai - 19:40

Chapitre 2 : Tout recommence

J’ai peur. Voilà ce que je ressens en ce moment même : une peur incommensurable. Je ne sais pas si ce que j’ai vu dans ce rêve va devenir réalité, je ne l’espère pas bien sûr, mais c’était si réaliste, et … Et tous ceux qui passent devant moi en faisaient partie ! Je me souviens de ce visage, et … WOW !!! Je fais un bond énorme en arrière ! En croisant le regard de cet homme qui vient de passer devant moi … C’était furtif bien sûr, mais j’ai cru le voir avec une balle en pleine tête ! J’ai dû avoir une hallucination, puisqu’il continue de marcher devant moi, mais c’est vraiment très étrange … Je le regarde de nouveau. Rien ne se passe. Et tout à coup, je ne vois plus qu’en noir et blanc. Je vois les gens passer devant moi avec des blessures, toutes plus horribles les unes que les autres : l’œil enfoncé dans son orbite par une balle de révolver, un trou béant à la place du cœur, le crâne défoncé par ce qui pourrait être une rafale de mitraillettes, et puis … Lui, je l’ai déjà vu ! Cet homme, qui disparaît dans la cuisine, je l’ai vu dans mon rêve. C’est le dernier que j’ai vu. Avec une balle en pleine tête, la cervelle en dehors de la tête. Je me rue dans la cuisine, et le regarde droit dans les yeux. Puis droit dans l’orifice entre ses deux yeux … Oh mon Dieu … Je vois les gens tels qu’ils sont morts …

C’est horrible, tous cas morts qui marchent autour de moi. Pire encore, je vois des chiffres sur eux, des chiffres qui semblent les suivre, et qui se décomptent petit à petit, 1 par 1 … Un compte à rebours ? Oh non, ne me dites pas que c’est ce que je crois que c’est … Il est à peine 10 heures du matin, et le soleil se couche à 19 heures … Un rapide calcul met fin à mes craintes, remplacées par une terreur inexprimable : si le nombre que chaque personne est un nombre de seconde alors le terme de ce décompte correspond à un moment de la nuit, ce qui correspondrait donc au moment où, dans mon rêve, ils perdent la vie …

C’est un véritable cauchemar que je vis, la première fois que je ressens une peur qui semble occuper tout mon esprit. Chaque personne qui passe devant moi est un problème : dois-je lui dire qu’elle risque de mourir aujourd’hui, comme semblent l’indiquer le décompte qui la suit d’une part, et mon rêve d’autre part ? Non, non, non ! Je ne peux décemment pas dire à une personne qu’elle va mourir, d’autant que ce n’était qu’un rêve. Il faut que je me reprenne. Personne ne va mourir. Ce n’est que mon esprit, qui me joue des tours. Ce rêve m’a fait peur, et m’a légèrement traumatisé, et ce traumatisme s’exprime de cette manière. Comment mes yeux pourraient ils, d’un seul coup, perdre la faculté de capter toutes les couleurs à part le noir et le blanc ? Comment pourrais-je prédire la mort de gens que je ne connais même pas ? Tout se passe dans ma tête.

Je ferme les yeux, secoue la tête dans tous les sens, dans l’espoir d’éjecter ce que je vois de ma tête. Sans succès apparemment. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot, loin de là ! Je cours à la salle de bain, et m’asperge le visage d’eau, encore et encore. Peut-être ais-je quelque chose dans les yeux qui m’a brouillé le regard, où alors c’est une réaction allergique … Mais apparemment, ce n’est pas non plus avec de l’eau que ça va partir. Je relève la tête, et me regarde dans le miroir. Ce que je n’aurais jamais dû faire. Voir les gens blessés mortellement, en noir et blanc, et avec le nombre de secondes qu’il leur reste peut-être à vivre, ça me choquait. Mais voir tout cela pour moi-même, c’est mille fois pire. Ce décompte maudit qui s’affiche, et flotte à la droite de ma tête … Cette tête mutilée, où une partie du crâne manque et, du trou béant formé, d’où coule un flot de sang noir …

C’en est trop pour moi. Je me met à hurler face à cette vision de ce moi enveloppé du voile de la mort, et frappe de tout mon poing cette surface immonde qui me renvoi cette image terrifiante. Ça ne peut pas être vrai ! Et tandis que les personnes présentes dans la maison viennent aux nouvelles, j’entend leur voix se rapprocher, mais ne voit qu’une armée de cadavre se mouvant dans ma direction. J’ai peur, j’ai peur plus que je n’ai jamais eu peur. Je suis entouré de mort, je suis moi-même un mort … Non, entouré de futurs morts, et je suis un futur mort. Ce n’est pas encore arrivé. Et ça n’arrivera pas. Ce n’était qu’un rêve … Je me rue vers la porte d’entrée, et l’ouvre de volée. Je dois sortir. Et c’est alors que je les croise …

Au départ, je ne les ai pas reconnu. Sur le perron, s’apprêtant à sonner, un de mes amis garde le doigt en l’air, sans doute interpellé que la porte se soit ouverte avant qu’il ne se soit annoncé. Je le regarde et le vois tel qu’il est, juste en noir et blanc. Surtout en noir d’ailleurs. Tout en noir, surtout le visage … Oh mon dieu … Avant que je n’ai pu prononcer un mot, lui et ses trois amis pénètrent dans la maison, souriants. Ils portent tous un long manteau, une sorte de veste, sous laquelle ils ont tous une main, les deux pour certains. Je sais ce qu’il y a dans ces mains. Je sais pourquoi ils les cachent. Je sais qui ils sont. Les tueurs … Les hommes au visage noir, ce sont eux. Ce qui vont tous nous faire tuer. Et mourir avec nous. Les bras armés de la grande faucheuse d’âme … Je sors en courrant de la maison, sous le regard incrédule de toutes les personnes présentes. Et, me retournant, je vois qu’un des futur preneur d’otage referme la porte, une arme au poing … Ça a commencé …

A peine me suis-je éloigné assez loin de la maison que je me rue sur le premier téléphone que je vois. Une vieille cabine, mais ça fera l’affaire, c’est un cas d’urgence. J’attrape le combiné, et compose de mes doigts tremblotants le numéro de la police, des pompiers, du SAMU … Mais je ne réussi qu’à enfoncer une touche trop profondément, ce qui la laisse coincée dans l’appareil. Foutu machine ! J’essaye d’utiliser les autres numéros, mais je m’aperçoit que je n’ai aucune tonalité … Bordel de ***** ! Je suis perdu, je ne sais pas quoi faire … Mon téléphone ! Ah, et dire que ma chérie pestait il y a quelques jours encore en disant que je n’avais pas besoin de garder ce téléphone tout le temps sur moi … La preuve est maintenant faite que si ! Je compose le numéro, aussi vite que je peux … Et c’est la femme que j’aime qui décroche.

Ce n’est pas elle que je voulais appeler, mais j’ai composé le numéro machinalement. Ce n’est pas plus mal, car je suis heureux d’entendre une voix familière me parler. Et, devant cette voix si douce qui m’accueille et me demande la raison de mon appel, je me met à dérailler, à parler de tout en même temps, tant et si bien qu’elle ne comprend rien à ce que je dis, et me fait répéter. Au début, elle ne me croit pas, c’est trop gros, trop inhabituel, mais … Il y a des choses qu’une femme est capable de comprendre de la part de la personne qu’elle aime sans que cette dernière ne les dise. Et là, elle a tout simplement compris que je disais la vérité. Que ça n’était pas une blague de mauvais goût. Qu’il fallait vraiment contacter la police au plus vite …

Bien évidemment, je me suis bien gardé de lui dire que j’avais fait un rêve dans lequel j’avais vu tout ce qui allait se passer, tout ce qui se passait en ce moment même. Quant à lui dire que je voyais en temps réel l’espérance de vie des gens qui se trouvaient là-dedans … Il y a des limites à ce qu’un esprit humain peut croire. Au mieux, elle aurait pensé que j’étais blessé, sinon physiquement au moins mentalement, chamboulé par ce qui venait de m’arriver. Mieux vaut garder certains détails pour moi seul …

Il ne faut pas dix minutes aux policiers pour arriver, toutes sirènes hurlantes, comme si la discrétion risquait d’aggraver encore plus la situation. Mais lorsqu’ils s’arrêtent, à quelques mètres de moi, je n’ai même pas la force de pester contre leur bruyante entrée. J’ai le regard dans le vague, l’air hagard, comme si je venais de survivre à un carnage, en voyant mes alliés tomber les uns après les autres. Ce qui n’est d’ailleurs pas une représentation très éloignée de la réalité, puisque je les ai tous vu tomber - moi y compris -, bien que ça n’aie été qu’en rêve.

Un policier viens vers moi, et me demande de me reculer. J’ai un mouvement brusque, le repoussant presque, et provoquant sa colère. Mais l’expression de son visage se change soudain, et je me rend compte que, sans le vouloir vraiment, je suis en train de lui dire que je sui celui qui a appelé. Ce n’est pas vraiment la vérité, puisque j’ai fait appeler la police par quelque un mais inutile que j’essaye de m’expliquer : tout est tellement embrouillé dans mon esprit que je risquerai de me perdre dans mes explications. Je précise juste que j’étais là-dedans, presque otage. Que je suis sorti juste avant que tout ne commence. Et que j’ai peur parce que tous ces gens vont mourir.

Le policier, qui a appelé depuis ce qui semble être son chef, essaye de me rassurer, m’expliquant que tout va bien se passer, mais je lui hurle que ça n’est pas le cas. Peut-être que c’est ce hurlement qui me ramène à la réalité, qui me fait prendre conscience que je suis odieux avec quelque un qui veut juste m’aider … Baissant la tête, je prononce quelques mots d’excuses, entend vaguement que l’on me répond que ça n’est pas grave, et puis … Et puis … Tout devient noir autour de moi. La nuit est en train de tomber. Non, c’est autre chose ! J’essaye de bouger ma main, mais elle ne m’obéit déjà plus. Mon regard se brouille, et je sens que mes yeux commencent à se fermer. Qu’est-ce qui m’arrive ?!? Et sans que j’aie pu comprendre ce qui m’arrive, un grand voile noir passe devant mes yeux, et je m’évanoui.
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MessageSujet: Re: Rêve de réalité   Rêve de réalité Icon_minitimeLun 21 Mai - 19:40

Chapitre 3 : Apprendre, puis comprendre


Quand j’ouvre les yeux, je vois des silhouettes, qui s’affairent autour de moi. Je ne sais pas ce qui se passe, avant que la mémoire ne me revienne en m’apercevant que mon regard ne peut assimiler que le noir et le blanc : le cauchemar est donc encore d’actualité …

Je me relève du brancard où j’ai été déposé, l’air probablement hagard, et repousse d’une main l’ambulancier qui vient pour me recoucher : j’ai été mal, mais c’est passé, inutile que je reparte dormir ! Mais avant de me laisser partir, il insiste pour mesurer ma respiration, mon pouls, mes pupilles … Si ça peut faire en sorte qu’il me laisse tranquille, alors autant laisser faire. Et, une dizaine de minutes plus tard, je suis de nouveau à marcher entre les voitures de polices, en évitant de me trouver sur le passage des policiers affairés.

Je rejoins le policier qui m’avait pris en charge tout à l’heure, et ce dernier m’amène jusqu’à l’inspecteur. Reprenons donc l’interrogatoire là où on l’avait laissé tout à l’heure … Nom, prénom, âge, qu’est-ce que j’ai vu, et évidemment : pourquoi suis-je sorti ? C’est normal, je dois paraître suspect, en étant sorti au moment où débutait la prise d’otage ! Je lui explique que j’avais un coup de fil à passer, pour éviter d’avoir à lui narrer que j’ai fait un rêve, excuse qu’il ne croirait pas malgré ma bonne foi. A mon grand soulagement, il semble juger que c’est une excuse plausible, et ne s’attarde pas plus sur ce point, préférant plutôt s’intéresser à ce que j’ai pu voir : nombre de preneurs d’otages, de victimes, les armes qu’ils avaient etc.

Il faut plus d’une demi-heure pour énumérer tout ce que je sais, et enfin je suis libéré de l’inspecteur qui part informer ses supérieurs de ces nouvelles informations. Il me laisse le droit de rester sur la scène, afin de pouvoir assister aux négociations, puisque je lui ai avoué qu’une partie de ma famille faisait partie des otages. Aussi, je me met un peu à l’écart, essayant de m’éloigner quelque peu de l’animation des forces de l’ordre tout en restant relativement loin de la foule compacte qui s’est formée derrière le cordon de sécurité. Tous ces gens, amassés ici dans le seul but de savoir s’il y aura des morts ou pas … Je regarde nonchalamment ces chercheurs d’action, ignorant s’ils espèrent un dénouement heureux ou non … Et étrangement, je me rend compte que je ne vois pas le décompte de leur vie. C’est vraiment étrange, et cela m’interpelle : pourquoi ne puis-je pas voir le moment de leur mort ? Sont-ce des gens immortels, ou bien … Ou bien je ne peux voir que la vie de ceux qui vont mourir dans cette prise d’otage ? Je me retourne pour jeter un coup d’œil aux policiers, et ma théorie s’en trouve confirmée, puisque je n’arrive par à voir la vie de certains d’eux, mais pas pour tous. Certains policiers sont donc censés mourir … mais pourquoi le sais-je ? Pourquoi ais-je eu ce rêve ? Et que puis-je faire, que suis-je capable de faire, que suis-je censé faire ? Je ne comprend pas …

Après quelques minutes passées dans mes réflexions, je me rend compte qu’il y a quelqu’un dans la foule que je connais, quelqu’un que j’ai envie de voir, et qui a envie de me voir … Sans réfléchir, je part vers les banderoles de sécurité, en soulève une, et fait passer peut-être la seule personne au monde capable de me faire du bien en ce moment si grave. Elle. La femme que j’aime. Un policier vient à notre rencontre en courant et en nous interpellant, mettant en avant le fait que nous n’avons pas le droit de franchir le périmètre de sécurité, mais heureusement un de ses collègue vient à ma rescousse avant que nous n’ayons été remis parmi la foule. C’aurait été vraiment le comble, que la seule personne sachant ce qui va se passer soit mise à l’écart de l’affaire …

Lorsque nous sommes un peu à l’écart, le petit joli minois dont je suit tombé amoureux vient m’embrasser, sans que j’ai pu réagir. Peut-être est-ce pour me montrer qu’elle est contente de me voir, ou pour me faire comprendre qu’elle a eu peur, ou … Tsss, qu’en sais-je ? En quoi ça importe ? Je profite de ce moment de pur bonheur, l’un des seuls depuis que tout a commencé … Et, même en noir et blanc, les baisers de cette femme que mon cœur à choisi apaisent mon esprit, réussissent à le détendre ; et lorsque nos bouches se séparent enfin, il ne se passe que quelques secondes avant que mes yeux ne s’emplissent de larmes. Parce qu’il faut que tout ce que j’ai accumulé ressorte, ça ne peut plus rester en moi. Je dois tout expulser, je dois partager tout ce qui m’est arrivé, partager avant que ma tête n’explose.


Finalement, je prend le parti d’être honnête avec elle, comme je l’ai toujours fait d’ailleurs. Elle est celle qui me comprend le mieux, et je sais qu’elle me croira. Je lui dévoile donc tout de cette histoire, depuis le rêve que j’ai fait, jusqu’au fait que je vois les gens en noir et blanc et, pour ceux qui sont censés mourir, avec leur temps restant de vie qui les suit.

Au départ, elle ne semble pas me croire, mais au plus mon histoire avant, plus les détails précis que je donnent l’amènent à penser que ce je dis n’est pas dû au choc, et elle semble comprendre que je dis la vérité. Pour la conforter dans cette opinion, je lui prend la tête entre les mains, et place son regard en face du mien. Je la regarde, au plus profond de ses yeux qui, même privés de couleur, gardent une profondeur incroyablement expressive, et lui dit que je ne suis pas fou, que je n’affabule pas à cause d’un quelconque choc psychologique, et qu’elle doit me croire, elle, parce que je ne peux le dire à personne d’autre. Et apparemment, cela la convainc, puisqu’elle écarte doucement mes mains, et vient m’embrasser une nouvelle fois, comme si elle compatissait pour tout ce que je venais de vivre. C’est pour ça que je l’ai aimée dès que je l’ai vue. Parce qu’elle était celle faite exactement pour mon cœur sur cette terre. Une beauté extérieure certaine, mais un cœur d’une pureté encore plus incroyable que ses yeux, et une gentillesse à toute épreuve. C’est pour ça que je l’aime, que je l’ai aimée dès que j’ai croisé pour la première fois son regard, que je l’aimerai jusqu’à mon dernier souffle et plus loin encore.


Nous allons nous asseoir dans un petit coin d’herbe qui semble avoir été fait juste pour nous, pour que nous soyons un peu à l’aise, relativement bien sûr ; avec une prise d’otage en face, difficile de se détendre … Et ensemble, nous réfléchissons. A pourquoi j’ai eu ce rêve. A quoi il doit, ou aurait dû m’amener. En s’y mettant à deux, peut-être que la réponse nous viendra plus facilement, je l’espère en tous cas. Je veux savoir pourquoi j’ai été sauvé, et pourquoi j’ai ce genre de vision maintenant. Mais Mon aimée cherche seule pour tout dire, car je suis trop absorbé par ce qui se passe devant mes yeux pour réfléchir à autre chose.

J’entend les coups de feu, simples sommations des preneurs d’otages. Voilà peut-être l’explication des masques noirs que je les avait vu porter dans mon rêve : ils sont la faucheuse d’âme, celle qui vient prendre les vies innocentes sans même leur laisser une chance de survivre. Encore un coup de feu, et je me remémore mon rêve de manière très claire, voyant ainsi où se trouve celui qui vient de tirer. Même si moi je suis sorti, il semble que tout se déroule pourtant comme je l’avais vu. Les sommations, les discutions pour tenter de négocier de la part des policiers, et puis ce temps, qui avance doucement …

Bientôt, la nuit viendra, s’installera sur cette petite scène, et l’assaut sera lancé. Et les otages comme les agresseurs mourront, criblés de balles. Sans aucune défense. Et le seul qui pourrait éventuellement aider les policier, c’est moi, car je sais où se trouve chaque preneur d’otage. Mais je ne peux pas le dire … Si je le disais, je serai renvoyé d’ici à destination de l’hôpital, qualifié d’ « otage en état de choc ». Je ne peux pas me le permettre. Mais ce rêve, si seulement ç’avait été un policier qu’il l’aurait eu, au moins aurait-il pu être cru, au moins aurait-il pu faire sauver ces gens. Alors pourquoi ?

Ma chérie m’embrasse une nouvelle fois, sur la joue cette fois, et je m’aperçoit que j’avais fermé les yeux, et réfléchissait sans m’en rendre compte. Il est vrai que je n’ai pas besoin de regarder ce qui se passe, car tout est déjà dans mon esprit. Je regarde ce petit ange qui m’a tiré de ces noires pensées, voyant des larmes perler dans ses yeux. Que se passe-t’il ? Aurais-je raté quelque chose ? Je regarde autour de moi, cherchant les signes d’un dénouement malheureux, mais rien de tout cela ne semble être. Heureusement. L’extinction d’une dizaine de vie en quelques secondes … Quelle pensée horrible. Quelle réalité horrible. J’ai envie d’éviter cela, mais n’en ai pas le pouvoir.

Je me penche un peu, un peu plus, pour finalement poser ma tête contre le ventre de celle que j’aime. Pour écouter son cœur, ressentir sa chaleur. Apprécier la vie qui est en elle. Je ferme les yeux, et profite tout simplement. Mais quand je les rouvre, rien n’a changé. A part que des brigades d’interventions spéciales se sont rajoutées aux policiers déjà lourdement armés qui occupent toute la rue. Ainsi, l’assaut est si proche … Et pour ces gens, indéniablement, j’ai peur. Je sais ce que eux ignorent. Eux qui, de l’intérieur, voient tout ce que les policiers aimeraient savoir, mais ne peuvent pas le leur dire. Eux qui espèrent que tout se terminera bien. Eux qui, malgré leur crainte, ont l’espoir de survivre à cette journée …

Et soudain, assis dans ce petit carré d’herbe, le visage posé sur les genoux de ma bien aimé, j’ai été éclairé par la connaissance. Je relève la tête lentement, le regard perdu au loin, mais néanmoins déterminé : j’ai enfin compris …
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MessageSujet: Re: Rêve de réalité   Rêve de réalité Icon_minitimeLun 21 Mai - 19:43

Chapitre 4 : The end of my life

Ceci est donc la dernière fois que je vois la lune. Ceci est donc mon dernier jour en vie … J’ai enfin compris pourquoi j’avais eu ce rêve. Je sais ce que l’on attend de moi. Mourir. La vérité m’est apparue tout à coup, tellement évidente que peut-être je ne voulais pas l’accepter. Mais elle était là, indéniable, inébranlable inchangeable : je dois mourir pour sauver les autres. Je ne veux pas mourir, je n’en ai aucune envie, mais … Mais il y a des choses que l’on doit faire, même si l’on sait qu’elles nous conduiront à notre perte. Je sais ce qui va se passer. Je sais où sont mes adversaires, je sais quelles armes ils possèdent, je sais par où passer pour qu’ils ne me repèrent pas … Et je sais que je dois mourir.

Une vie contre toutes les autres. Tss, je dois vraiment être con, le sacrifice, c’est pas mon truc … Mais c’est ma vie, ou alors celles de toutes les autres. Que se passera-t-il si je refuse de les sauver ? Je mourrai, assurément. Pas forcément pas un quelconque châtiment « divin », non, mais je sais que je ne pourrai pas vivre en sachant que j’ai laissé mourir tant de personnes juste pour me sauver moi. Je ne pourrai pas me le pardonner, ma conscience m’en empêchera et probablement que je me suiciderai. C’est ainsi qu’agissent les lâches comme moi. Le suicide plutôt que d’affronter la réalité. Et moi, qui n’ai pas de force de caractère, je suis appelé de toute manière à mourir, alors autant ne pas gâcher ce qui me reste de vie.


Je me lève, et ma chérie se lève aussi. Je la prend dans mes bras, l’embrasse plus intensément que je ne l’ai jamais fait, puis la serre de nouveau dans mes bras, durant de longues secondes. C’est probablement la dernière fois que je le peux … Puis je me sépare d’elle, lui dit d’aller se mettre à l’abri et, avant qu’elle n’ai pu me demander ce que j’ai en tête, je pars en courrant vers le policier le plus proche. Je lui arrache l’arme qu’il porte à la ceinture sans m’arrêter, puis fonce tout droit, passant parmi les policiers et autres Hommes de loi qui n’ont pas le temps de me retenir. Je sens, dans mon dos, le regard de ma chérie qui me suit, me regarde m’éloigner, peut-être a t’elle senti qu’on ne se reverrait pas …

Un dernier écart pour éviter que quelques membres du groupes d’intervention ne me stoppent, et me voilà passé, seul au milieu de toute cette agitation. Seul entre la Terre d’où je viens et l’Enfer qui s’ouvre devant moi. Mais je ne pense déjà plus aux conséquences de mes actes. Pour moi, la vie est finie, je ne contrôle même plus mon corps, dirigé par la seule intuition, par l’instinct. Je cours, tout droit, sans tenir compte des cris qui s’élèvent derrière moi me sommant de revenir immédiatement, et me retrouve bientôt face à la baie vitrée, dernier obstacle entre la vie et ma mort. Sans ralentir, sans même me protéger, je saute au travers du mur de verre, et le combat commence.


Les rideaux, tirés par les preneurs d’otages, le sont empêchés de me voir approcher. Ces mêmes rideaux, je les arrache en traversant le verre, et me retrouve à terre, avec en ligne de mire l’un de mes ennemis. Mon doigt presse instantanément la gâchette, et une balle vient se loger entre les deux yeux de mon adversaire, figeant son visage pour l’éternité dans cette expression de surprise. C’est la première fois que je tire sur quelqu’un. La première fois que je TUE quelqu’un. Mais je n’ai même pas le temps de tergiverser sur mon acte, car déjà le second adversaire, posté près des otages, commence à orienter le canon de sa mitraillette vers les victimes. Je ne réfléchis toujours pas, et tire sans même viser. Je sais que je ne toucherai que ceux que je veux toucher, et c’est lui que je veux toucher, et pas un autre. La balle traverse son bras au niveau du coude, et il relâche son arme de douleur, incapable de la garder en main sans souffrir horriblement. Qu’importe après tout, puisqu’il n’est plus en mesure de remuer les doigts … Je tire un nouveau coup, et son autre bras devient inutilisable à son tour. Ainsi, celui-là ne mourra pas.

A l’extérieur, je sens que mon intrusion a précipité les choses. J’imagine que les policiers ont commencé à s’organiser à la va-vite pour venir mettre leur grain de sel. Si seulement ils avaient pu m’écouter … Mais pas le temps de regretter, car il me reste encore 2 adversaires Mais c’est déjà trop tard. Une violent douleur me traverse la poitrine, et je sais que je viens d’être touché par le troisième preneur d’otage. Ignorant la douleur, je plonge en m’étalant de tout mon long, et mon pistolet se retrouve juste en face de son œil droit. La dernière chose qu’il voit est une balle de pistolet allant à sa rencontre, puis plus rien. Et de trois …

Allongé par terre, je commence à me relever en m’aidant de mes bras. Le dernier que je dois neutraliser, je sais aussi où il se trouve, mais je n’ai plus les réflexes suffisant pour me retourner à temps. Une, deux, trois balles me transpercent le dos, et je m’écroule sur le sol … Heureusement, ce n’est plus mon esprit qui dirige mon corps. Si ça avait été le cas, je n’aurais plus bougé, et aurais attendu que la mort vienne nous prendre, moi et tous ceux présents ici. Mais mon corps, lui, ignore la douleur que lui crie mon esprit. C’est comme si mon système nerveux ne l’affectait pas, et là où apparaissent les limites psychiques, le physique poursuit son action, et je me retrouve bientôt sur le dos. Mon ventre, qui me lance douloureusement, n’est rien comparé à la douleur qui me traverse l‘arrière du corps, mais malgré cela mon bras droit se tend, et mon index presse la détente. A deux reprises. Le premier coup atteint mon agresseur à la poitrine, le second en plein cœur. Quatrième ennemi au sol, c’est gagné.


Pendant quelques secondes, mon bras reste tendu en l’air, comme dans un ultime effort, puis il retombe sur le sol dans un bruit mat. Ainsi, mon corps est mort … Ainsi, je suis mort. Enfin pas encore, car je réussi à voir entrer les policiers, armés jusqu’aux dents, pointant partout leurs armes à la recherche d’autres adversaires. Au moins, ils n’auront à déplorer aucune perte ni aucun blessé dan le camps ni parmi les otages, ce n’est pas plus mal. Deux personnes viennent menotter celui que j’ai blessé aux deux bras, et je vois qu’un autre s’agenouille près de moi tandis que les autres s’engouffrent dans les autres pièces, pour vérifier que tout va bien. Lorsqu’il retire son casque, je vois que le policier qui s’occupe de moi n’est autre que l’inspecteur qui m’avait interrogé. Il me parle, mais je ne comprend pas tout ce qu’il dit, même si j’arrive à comprendre l’idée générale : il essaye de comprendre pourquoi j’ai fait ça. Mais moi, je ne veux pas le lui dire. Je n’en ai pas le temps. Je veux voir celle que j’aime, avant que mes yeux ne se ferment pour toujours. Je lui demande dans un souffle, et je le vois qui interpelle un autre policier. Il doit avoir compris ce que je lui demandais …

Quelques ambulanciers s’affairent autour de moi, essayant vainement de me garder envie. Peine perdue. Je vais mourir, je le sais. Sans connaître réellement la gravité de mes blessures, je sais qu’elles me seront fatales. Je tourne la tête vers l’extérieur, et vois qu’enfin arrive celle que j’attendais. Mais un ambulancier lui dit de rester à l’écart, et de ne pas les déranger. Folie ! J’inspire profondément, et crie le nom de celle que j’aime. L’équipe médicale essaye de m’expliquer que je ne dois pas parler, mais je m’en fous, je leur dit que je veux la voir, je leur dit que je vais mourir, que je le sais, que eux aussi le savent, et que pour ces dernières secondes en vie, je ne veux voir qu’une personne. Entre deux hoquets de douleur durant lesquels du sang s’échappe de ma bouche, toujours plus à chaque fois, je les supplie de me laisser la voir une dernière fois. Finalement, ils acceptent de la laisser passer. Et s’écartent un peu, nous laissant un peu d’intimité. L’un d’entre eux retire sa casquette, comme s’il était en deuil. Ainsi donc, ils le savent réellement … Ils savent que je vais mourir …


Le visage de mon ange m’apparaît alors, et tente de me sourire malgré les larmes qui coulent depuis ses yeux. Elle sait donc elle aussi … Qu’importe. Je lui demande de prendre ma main, et elle le fait. Je lui dit que je l’aime, et elle me répond qu’elle aussi, de tout son cœur. Je lui demande de me pardonner de la quitter si brutalement, d’avoir agi sans penser à elle, et elle me répond que je suis un héros. Je lui demande enfin de m’embrasser, mais elle ne le fait pas. Je le demande de nouveau, avant de me rendre compte que, déjà, le temps qui m’était imparti touche à sa fin, que déjà je n’ai plus de voix. Je regarde son visage, les yeux brouillés par le sang et les larmes, et la voit qui se penche vers moi. Je ressens la chaleur de sa bouche lorsque ses lèvres se posent sur les miennes, puis je la vois se relever. Elle n’est déjà plus qu’une ombre pour mon regard. J’entend la voix de l’inspecteur, qui me dit que tous les otages sont saufs, et que je suis un héros … Super, ça me fait une belle jambe d’être un héros ! Au moins, j’aurais fait quelque chose de ma vie.

La douleur augmente en intensité dans ma poitrine, puis commence à s’effacer, en même temps que la lumière qui m’entoure. Mes yeux commencent à se fermer, et je souris à cet ange qui se trouve à mon chevet. Si c’est bien un dieu qui m’a envoyé ce rêve, alors nul doute que le Paradis existe, et c’est là que je retrouverai mon aimée. Un dernier soubresaut, puis je ne sens plus que la vie qui me quitte. Mes yeux se ferment, ma conscience disparaît. Ainsi s’achève ma vie.


Voilà, c'est fini ! Alors ? C'était juste histoire de vous changer les idées, hein ... Very Happy Luna, à toi maintenant !!! Rêve de réalité Linoa5
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MessageSujet: Re: Rêve de réalité   Rêve de réalité Icon_minitimeMar 22 Mai - 17:29

Voilà, le 6ème chapitre est posté ^^

Beuh, j'étais contente, je pensais que t'avais écrit une nouvelle histoire et en fait je la connaissais déjà...
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MessageSujet: Re: Rêve de réalité   Rêve de réalité Icon_minitimeMer 23 Mai - 18:14

Oui, mais je t'ai pas envoyé le premier chapitre d'une nouvelle ? Il me semblait pourtant ...
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MessageSujet: Re: Rêve de réalité   Rêve de réalité Icon_minitimeMer 23 Mai - 18:15

Et puis de toute manière, je suis en train d'écrire d'autres trucs, que tu n'as pas lu, alors ... Patiente ^^
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MessageSujet: Re: Rêve de réalité   Rêve de réalité Icon_minitime

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